Un voyant connu : "Interview"
David Mocq est un voyant reconnu, probablement le voyant le plus connu de France pour la qualité de ses consultations. Compétent, il a su gagner la confiance de ses clients dès l’ouverture de son cabinet de voyance à Paris en 1990.

Quand avez-vous eu votre première expérience de voyance ? Pouvez-vous nous parler de vos débuts en tant que voyant ?
Un livre n’y suffirait pas, je serai donc laconique. Dans mon cas, la faculté de voyance est probablement apparue alors que je n’étais qu’un nourrisson. En effet, j’ai toujours vécu avec ce phénomène. Dès l’âge de treize ans, en amateur bien évidemment, je faisais état de mes visions aux ami(e)s et mon auditoire s’est rapidement étendu. Je suis devenu professionnel à l’âge de vingt ans et me suis installé à Paris quelques mois plus tard. A cette époque, j’étais présenté par les journalistes comme étant le plus jeune voyant de France. Fraîchement sorti de province, je fus néanmoins accepté par le « Tout-Paris » et passais mes soirées dans des cocktails, des soirées mondaines, etc. Toutefois, ce mode de vie ne pouvait se prolonger : je n’aspirais qu’à un exercice professionnel « à l’ancienne », pur, vrai, authentique. Cette ambition se réalisa rapidement, mais quelques restes de « paillettes » subsistaient : des dédicaces sur les murs de mon cabinet, des articles de presse, et des noms de célébrités sur ma carte de visite. Toutes ces traces allaient disparaîtrent suite à une remarque d’une de mes consultantes : « Vous savez David, si vous êtes vraiment « bon », vous n’avez pas besoin de baser votre réputation sur celles des autres… » Mes débuts ne furent pas de tout repos.
Comment se passe une consultation avec vous ? Quel est son déroulement ?
Le modus operandi d’un premier rendez-vous est invariable. A titre liminaire, j’évoque un passé et/ou présent de la façon la plus claire et précise possible sans que l’on ait à me renseigner. Après un laps de temps variable (habituellement une dizaine de minutes), je m’interromps afin de faire le point avec mon interlocuteur sur les éléments ayant été perçus… Si mes perceptions s’avèrent exactes, la consultation se poursuit, dans le cas contraire l’entretien ne se prolonge pas plus longtemps et aucuns honoraires ne sont dus.
Lors d’une consultation, que voyez vous ? Avez-vous des flashs ? des ressentis, travaillez vous avec des supports ?
Bien que cela soit beaucoup plus fatigant, j’aime pratiquer « sans filet » : pas de supports. Rien ne m’est indispensable pour « voir », je peux simplement demander une date de naissance, un document ou une photographie, mais c’est tout. Dans mon cas, concernant une date de naissance, il s’agit simplement d’entendre la voix de la personne qui m’interroge sur un tiers par exemple afin « d’enclencher », si nécessaire, le phénomène de voyance. Cette donnée peut même être totalement fictive, cela n’est pas important. Me fournir une date de naissance en 1515 ou 2072 ne changera rien à mes perceptions.
En fait, de nombreux éléments sont susceptibles de provoquer en moi le phénomène de voyance : un reflet dans un miroir, un rayon de soleil dans une pièce, un simple regard, une voix, une poignée de main, la vue d’une photographie, le toucher d’un document, etc.
Il n’est pas aisé de décrire ce que je vis lorsque le phénomène de voyance se produit. Pour ma part, les perceptions ont l’apparence du réel. Elles sont analogues à celles de nos cinq sens : je vois, touche, sens, goûte et entends. Toutefois, le « visuel » prévaut.
Certains voyants ont des spécialités, en avez-vous une ?
Pas vraiment, bien que très sollicité pour les affaires.
Selon vous, un voyant peut il se tromper ?
Fort heureusement. En effet, cette marge d’erreur, si minime soit-elle, permet de maintenir un certain optimisme dans les cas de prédictions (ou prévisions) défavorables. De plus, cela évite aux clients lucides de « s’emmurer » dans un discours.
Pour ma part, j’affirme parfois à mes clients que si je ne me trompais jamais, il me faudrait songer à provoquer délibérément des erreurs afin de préserver leur liberté d’action. Paradoxalement, je veille à maintenir un appréciable niveau de fiabilité.
Selon vous, notre destin est-il déjà tracé ou a-t-on la possibilité de le modifier en étant prévenu ?
J’exècre toute idée de fatalisme. L’exercice de la voyance me laisse à penser que le futur est parfaitement déterminé, mais n’est cependant en rien irrévocable.
De plus, j’ai souvent constaté que si le futur est bien déterminé (mais non irrévocable), la réalisation de certains évènements n’en dépend pas moins directement de nous, de nos actions et de nos décisions. Ainsi, nous sommes à certains moments de notre vie placés devant « des carrefours » où les choix que nous allons faire ne sont quant à eux pas prédéterminés, mais vont évidemment conditionner notre avenir.
De l’ensemble de ces notions découle l’intérêt d’une consultation de voyance auprès d’un authentique praticien.
Indiquez cinq conseils à nos visiteurs pour bien consulter un voyant ?
1- S’informer sur ce qu’est véritablement la voyance et ce que l’on peut légitimement en attendre.
2- Choisir un praticien en fonction des diverses sources d’informations disponibles (y compris son site Internet si celui-ci en possède un) à l’exception des forums de discussions (totalement infectés par des pseudos voyants se faisant passer pour des clients contents ou mécontents). Le bouche à oreille est à privilégier.
3- Lors de votre premier rendez-vous, c’est au voyant de vous découvrir, ne lui dites donc rien dans un premier temps. Son but n’est absolument pas de trouver la raison qui vous amène à le consulter (il n’est pas là pour jouer aux devinettes), son objectif consiste en fait à évoquer des éléments de votre situation passée et/ou présente qui puissent être confirmé avant même d’envisager d’entamer le chapitre de votre futur. Le discours tenu est véridique ? Dans ce cas, la consultation peut se poursuivre. Dans le cas contraire, le professionnel digne de ce nom mettra un terme à l’entretien. Si ce n’est pas le cas, cela signifie que vous vous êtes probablement trompé sur le sérieux de votre interlocuteur et dans ce cas, vous savez ce qu’il vous reste à faire…
4- Pendant la consultation, laissez le professionnel travailler comme tel. Evitez les phrases du style : « Pour moi, un voyant devrait… », « Pour moi, la voyance c’est… », Etc. Oubliez-le « pour moi » suivi d’aberrations sous peine d’irriter le véritable praticien, ou relisez attentivement le premier conseil.
5- Concernant les prédictions ou prévisions, veillez à ne pas les dénaturer en les déformant à votre gré.
Quel constat faites-vous aujourd’hui du monde de la voyance (ses dérives, ses bienfaits, les médias…) ?
Il existe deux univers radicalement différents :– les pseudos voyants qui ont une clientèle de gogos et de personnes présentant un certain nombre d’éléments pathogènes,– et les véritables voyants ayant quant à eux une clientèle « clean ».
Les médias ont trop souvent mis en évidence la première catégorie. Cela a eu pour effet de présenter une image erronée de la voyance et des professionnels auprès d’un public non avisé.
La voyance se trouve trop fréquemment amalgamée à des disciplines n’ayant rien à voir avec elle : cartomancie, tarologie, etc. Elle n’est pas réellement un art divinatoire, mais une faculté, un phénomène entrant dans le cadre des perceptions extrasensorielles.
Quel est votre actualité ? Vos projets ?
Mes projets sont nombreux, mais confidentiels. Toutefois, sachez que je continuerai à défendre « Dame Voyance ».
Une journée avec David Mocq, c’est quoi ? (faites-nous part d’une journée type aussi bien personnelle que professionnelle avec vos passions…)
La matinée est consacrée aux prises de rendez-vous, à répondre aux courriers électroniques ou postaux, et à m’occuper des affaires administratives courantes si nécessaire. En fin de matinée, je prends contact avec ma « cellule juridique » afin de vérifier qu’il n’y a pas eu d’actes de plagiats, ou « d’inspirations » de ce que j’écris sur mon site Internet.
Je m’accorde ensuite deux heures de détente avant d’accomplir mes consultations. Une fois ces dernières achevées, deux situations peuvent se présenter : soit je m’écroule de fatigue un moment, soit je « tiens » encore suffisamment debout pour sortir de mon cabinet. Une fois « remis », dans tous les cas, je ne veux plus entendre parler de voyance ! Je dispose alors de longues heures pour VIVRE.
Parution : Guide de la voyance (en ligne) – Mars 2005 – Publication exclusive davidmocq.com